Le handicap augmente le risque de pauvreté, et la pauvreté empire la situation des enfants en situation de handicap. A l’annonce du diagnostic, beaucoup de couples se séparent, parfois laissant aux femmes la charge de l’enfant. Souvent, les parents ont besoin de réduire leur temps de travail pour s’occuper de leur enfant en situation de handicap, en général le parent ayant un salaire inférieur réduit son temps de travail. La tendance générale montre que ce sont souvent les mères. Ainsi, en cas de séparation ultérieure, elles sont encore plus à risque de pauvreté puisqu’elles ont moins pu économiser, et du fait d’avoir travaillé à mi-temps elles n’ont parfois pas le même avancement de carrière.
Tout cela impacte la situation de l’enfant en situation de handicap. Déjà, comme tout enfant, il est réceptif au stress financier que ressentent ses parents. Mais en plus, le coût du handicap peut parfois être élevé.
Malgré les aides financières, des thérapies alternatives bénéfiques ou des consultations ne sont pas toujours prises en charge. De nombreux coûts ne sont pas visibles ni compensés par les aides financières.
D’ailleurs, l’accès aux aides financières est parfois complexe, les parents ne comprennent pas toujours le fonctionnement. Les démarches administratives sont plus ou moins difficiles en fonction des profils socio-économiques des parents ou des origines des parents qui ne maitrisent parfois pas les langues du pays.
Se pose aussi la question du taux de non-recours, une question qui touche toutes les personnes en situation de précarité ou de pauvreté.
Enfin, quant au logement, il faut considérer qu’en fonction du handicap certains aménagements doivent être réalisés. L’accès aux logements sociaux est aussi une question. Ainsi, l’accessibilité au sens physique, dans les termes de la loi, ne convient pas à tous les handicaps : certains enfants ont besoin d’un environnement calme, ce qui n’est pas toujours possible dans des immeubles vétustes mal isolés, un enfant avec des problèmes respiratoires ne saurait vivre dans un logement trop humide, etc.
L’OKAJU recommande de :
- Reconnaître le coût caché du handicap (thérapies non remboursées, logement adapté);
- Simplifier l’accès aux aides financières;
- Adapter les logements sociaux aux besoins spécifiques (calme, humidité, accessibilité).