En ce qui concerne la prise en charge des enfants en situation de précarité, les recommandations suivantes ont été formulées par l’OKAJU dans son rapport annuel 2024 :
- Élaborer au niveau gouvernemental une stratégie de lutte contre la pauvreté afin de diminuer les risques sur la santé des enfants (parcours de prévention de 0 à 18 ans).
- Réviser le programme d’accueil des demandeurs d’asile et réfugiés intégrant tous les aspects santé.
- Mettre en place des consultations spécifiques et systématiques pour les enfants issus de l’exil « à risque », pendant une période déterminée, avec une approche multidisciplinaire (avec pédiatre, interprète, psychologue, assistant social, etc.), hors du cadre des services d’urgence, dans un service de santé dédié centralisé au niveau national, parfaitement identifiable par les personnes concernées.
- Pérenniser et définir une base légale pour la couverture universelle des soins de santé (CUSS).
- Revoir les modalités pour la cotisation volontaire afin qu’elle soit accessible aux personnes sans domicile fixe si elles ne sont pas éligibles pour la CUSS.
- Prioriser l’accueil temporaire des femmes venant d’accoucher dans les foyers d’hébergement pour éviter une séparation mère-enfant pour les femmes en situation précaire et mettre en place des logements de type « Housing first » permettant un hébergement durable à court et moyen terme.
- Disposer de places d’accueil d’urgence en nombre suffisant pour éviter les placements à l’hôpital pour des enfants en bonne santé.
- Inscrire dans la loi l’obligation de nommer un référent auprès des enfants confiés par l’autorité compétente à l’hôpital pour des raisons de santé.
- Assouplir l’interprétation stricte de l’article 32 du Code de la sécurité sociale et automatiser les dispositifs pour assurer que tout enfant soit couvert, même en période de non-affiliation de son représentant légal.