Luttons ensemble contre les violences faites aux filles

Communiqué de presse à l’occasion du lancement de l’Orange Week à la date du 20 novembre, journée internationale des droits de l’enfant, et à l’aube du 25 novembre, journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des filles et des femmes

Même en guerre, les enfants ont droit à la paix.

La guerre ne doit jamais voler l’enfance.

CNFL  & OKAJU

Orange Week 2025

Luttons ensemble contre les violences faites aux filles : pour une protection et une prise en charge intégrée

À l’occasion de la Semaine orange, l’Ombudsman fir Kanner a Jugendlecher (OKAJU) et le Conseil national des femmes (CNFL) réaffirment la nécessité de lutter, de manière résolue et coordonnée, contre toutes les formes de violences faites, en particulier, aux filles.

Ces violences, qu’elles soient physiques, psychologiques, sexuelles ou numériques, portent atteinte aux droits fondamentaux des enfants. Elles demeurent un obstacle majeur à l’égalité entre les filles et les garçons.

En tant qu’État partie à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant (CRDE) et à la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (dite Convention d’Istanbul), le Luxembourg s’est engagé à garantir à chaque fille la protection contre toutes les formes de violence, d’exploitation et d’abus.

Ces deux conventions rappellent que la protection des enfants ne peut se limiter à la répression des violences déjà commises : elle doit aussi reposer sur la prévention, l’éducation et la mise en place de structures adaptées à la prise en charge des victimes que ce soit par les services sociaux ou bien par les autorités judiciaires tout au long des procédures.

La Convention relative aux droits de l’enfant, notamment en son article 19, impose aux États de prendre toutes les mesures législatives, administratives et sociales appropriées pour protéger les enfants contre tout forme de violence.

La Convention d’Istanbul renforce cette obligation en soulignant la nécessité d’une approche coordonnée, centrée sur la victime, impliquant l’ensemble des acteurs institutionnels et sociaux.

La nécessité d’un concept de prise en charge et de protection intégrée

L’OKAJU et le CNFL soulignent qu’une réponse efficace aux violences faites aux filles ne peut que passer par la mise en œuvre d’un concept de prise en charge et de protection intégrée, laquelle fait actuellement encore défaut au Luxembourg.

Une telle approche ne se limite pas à une série d’interventions ponctuelles ou sectorielles : elle vise à créer un système cohérent et coordonné de protection, dans lequel chaque institution — qu’il s’agisse des services sociaux, de la justice, de la santé, de l’éducation ou de la police — agit de manière immédiate et concertée, en mettant l’intérêt supérieur de l’enfant au centre de toute décision.

Un système intégré permet de :

  • détecter les situations de violence de manière précoce, grâce à des mécanismes de repérage communs ;
  • assurer une intervention rapide et adaptée, qui tienne compte des besoins spécifiques de chaque fille ;
  • garantir la continuité de la prise en charge, du premier signalement jusqu’à la réhabilitation et la réinsertion ;
  • renforcer la formation et la coordination entre les professionnels ;
  • prévenir la revictimisation, notamment par la réduction du nombre d’intervenants et d’entretiens répétés.

L’OKAJU plaide pour que ce modèle intégré devienne un cadre de référence commun à toutes les institutions impliquées dans la protection de l’enfance au Luxembourg.

Une telle approche requiert une volonté politique forte, un cadre législatif clair, ainsi qu’un investissement durable dans la formation, les ressources humaines et la coopération interinstitutionnelle.

Le défi des violences dans l’environnement numérique

Les violences faites aux filles ne se limitent pas à l’espace physique. Avec l’essor des technologies numériques, un nombre croissant de filles sont confrontées à des formes spécifiques de violences en ligne : harcèlement et cyberharcèlement, intimidation, cybercontrôle, diffusion non consentie d’images, exploitation sexuelle à des fins lucratives, ou encore incitation à des comportements à risque, etc.

Ces atteintes, bien que virtuelles dans leur forme, sont bien réelles dans leurs conséquences : elles peuvent détruire la confiance en soi, altérer la santé mentale et isoler durablement les victimes.

Dans sa Recommandation générale sur la nécessité de régler l’industrie du porno qui s’est implantée au Luxembourg [link], l’OKAJU a déjà insisté sur l’importance d’une approche fondée sur les droits de l’enfant, qui conjugue prévention, éducation et protection.

Les enfants – et particulièrement les filles – doivent être accompagnés pour développer une autonomie numérique éclairée, tout en bénéficiant d’une protection effective contre les abus et les violences commis en ligne.

Les violences en ligne ne constituent pas un phénomène à part : elles prolongent et amplifient des dynamiques de pouvoir, de domination et de sexisme déjà ancrées dans la société.

L’importance d’une éducation au respect

Mettre fin aux violences faites aux filles exige un changement profond des mentalités et des pratiques. L’OKAJU et le CNFL rappellent que la prévention passe par l’éducation au respect, à l’égalité et à la non-violence dès le plus jeune âge. De même, les filles victimes de violences doivent être écoutées, crues et soutenues — et leurs droits effectivement garantis dans toutes les sphères de leur vie.

Communiqué de presse à l’occasion du lancement de l’Orange Week à la date du 20 novembre, journée internationale des droits de l’enfant, et à l’aube du 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des filles et des femmes

Luttons ensemble contre les violences faites aux filles

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