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Maison des Droits de l’homme
65, route d’Arlon
L-1140 Luxembourg
Depuis le 1er février 2021, vous exercez la fonction d’Ombudsman fir Kanner a Jugendlecher (OKAJU), succédant à M. René Schlechter, pour un mandat de huit ans.
Ombudsman – Ombudsperson(ne) – Ombudsstelle (DE) – Biergerbeoptragten
Le mot ombudsman est d’origine suédoise et se traduit par porte-parole des griefs ou homme des doléances. Souvent désigné en français comme « médiateur », « défenseur » ou « protecteur » ; ombudsmen/-personnes au pluriel.
Dans la loi, il est aussi écrit la dénomination de « Défenseur des droits de l’enfant ».
La loi de 2020 précise les missions de l’OKAJU :
Je profite de l’occasion pour faire un appel aux jeunes auditrices et auditeurs qui nous écoutent ; l’OKAJU se tient à ta disposition si tu considères que tes droits ne sont pas respectés. ; il suffit de contacter le 28 37 36 35.
En ce qui concerne les thématiques des demandes adressées à l’OKAJU, on constate que 28 % concernent des problématiques liées à la famille comme la séparation, le divorce, le droit de visite et d’hébergement, suivies du non-respect des droits de l’enfant dans le secteur de l’Aide à l’enfance et à la famille et dans le domaine des enfants migrants et réfugiés accompagnés et non-accompagnés.
Depuis la mise en vigueur de la loi du 16 mai 2023 sur la protection des personnes qui signalent des violations du droit de l’Union, l’OKAJU s’est vu attribuer deux missions. Ainsi, il a conçu un canal de signalement externe conformément à l’article 17 de la loi qui permet à toute personne qui travaille dans le secteur privé ou public d’effectuer un signalement dans le cadre de ses activités professionnelles. D’autre part, l’OKAJU a la mission de contrôler la mise en place ainsi que la conformité de canaux de signalement internes au sein d’entités du secteur privé (entre 50 et 259 salariés) et publique (communes comptant plus de 10.000 habitants) dont le domaine de compétences relève du champ d’activités de l’OKAJU.
Oui, comme la loi du 1er avril 2020 le précise, l’Ombudsman fir Kanner a Jugendlecher est rattaché à la Chambre des Députés. Cependant, celui-ci ne reçoit, dans l’exercice de ses fonctions, d’instructions d’aucune autorité.
Pour moi, les enfants et jeunes sont confrontés à une multitude de défis :
Un autre défi qui dépasse les frontières de notre pays, c’est le droit des enfants à un environnement sain, propre et durable. Je veux souligner l’urgence d’intégrer la justice environnementale dans les politiques de l’enfance et j’invite les responsables politiques à consacrer le droit à un environnement sain comme droit justiciable au niveau constitutionnel.
Même si l’action de l’OKAJU est principalement axée sur la situation des droits de l’enfant au Luxembourg, je considère que nous avons le devoir de sensibiliser l’opinion publique sur les violations des droits des enfants dans le monde. A cet effet, nous avons publié en juillet une prise de position par rapport à la situation des enfants à Gaza.
« Aider » ne signifie pas que les personnes concernées obtiennent systématiquement gain de cause. Notre rôle est de leur fournir une réponse, de les informer sur leurs droits et, lorsque c’est possible, de les accompagner dans leurs démarches.
Nous ne pouvons pas intervenir dans tous les dossiers. Le service de l’Ombudsman n’est ni un avocat ni un juge : il agit comme médiateur entre les citoyens et l’administration. Cette distinction est importante, car elle est souvent mal comprise.
Dans certains cas, notre intervention se limite à un rôle consultatif. Nous n’avons pas de pouvoir décisionnel comme une juridiction ou une autorité administrative. Cela signifie que nous ne pouvons pas imposer de mesures, mais nous faisons tout notre possible pour orienter et soutenir les personnes dans le respect de notre mandat.
Oui. Pour nous, cette collaboration est essentielle. Nous organisons par exemple des évènements et formations en partenariat avec d’autres acteurs… service de médiation scolaire, CESAS, médiateur de la santé, Planning familial, etc.
Grâce à des échanges réguliers avec des responsables politiques, des ministères, des administrations, des professionnels, nous essayons d’exercer/avoir une certaine influence sur les décisions politiques qui entraînent des répercussions sur la vie des enfants et des jeunes (donner des exemples : DSA, safeguarding, inclusion, etc.).
J’estime que nous avons un impact non négligeable sur la protection, la promotion et la sauvegarde des droits de l’enfant au Luxembourg, et donc sur les jeunes au Luxembourg. Cependant, à l’heure actuelle, l’OKAJU « ne peut intervenir dans une procédure engagée devant une juridiction ni remettre en cause le bien-fondé d’une décision juridictionnelle » (article 3, paragraphe 6 de la loi du 01.04.2020) – cela constitue un obstacle pour garantir la protection des droits des enfants. Il faudrait que l’OKAJU puisse étendre ses moyens d’action, comme c’est le cas dans le modèle français du Défenseur des droits de l’enfant, via la possibilité de présenter des observations devant les juridictions, oralement ou par écrit : à la demande d’une des parties ; si un juge le sollicite pour bénéficier de son expertise ; de sa propre initiative, s‘il estime que son intervention est utile, en particulier pour trancher une question de droit inédite, intervenir sur un sujet particulièrement sensible ; ou encore déposer au dossier le produit de son enquête. La réforme allemande de 2025 confère maintenant aux Ombudsstellen une capacité accrue de « manœuvre » pour traiter plus efficacement les violations des droits d’enfants, même dans le cadre des dossiers portés devant la justice.
La participation des enfants et jeunes à nos activités me tient tout particulièrement à cœur ; ainsi, nous avons pu constituer un groupe de OKAJU Young Advisors. Donner la parole aux jeunes, les écouter et intégrer leurs actions dans des actions de promotion, de sauvegarde et de protection des droits de l’enfant au quotidien, tel est le slogan des Young Advisors ! Cette année, un nouvel appel national a permis de constituer un nouveau groupe de Young Advisors ; cette nouvelle équipe se compose de six jeunes âgés de 13 à 17 ans.
Très récemment, nous avons institué le groupe des junior experts de l’OKAJU. Il s’agit de jeunes qui ont été actifs en tant que OKAJU Young Advisors et qui sont désormais majeurs. Ils ont par exemple élaboré une recommandation sur le droit à un environnement sain.
La participation des enfants aux jeunes aux activités de l’OKAJU doit cependant être intensifiée ; je profite de l’occasion pour faire appel à eux ; il suffit de consulter le site www.okaju.lu ou notre FB pour avoir accès à la procédure d’inscription.
L’année prochaine, nous veillerons à ce que les enfants et jeunes soient mieux informés sur l’existence et les missions de notre institution. Nous souhaitons aussi que des enfants et des jeunes rédigent certaines parties de notre prochain rapport annuel.
Parfois, nos recommandations sont prises en compte et mises en œuvre, p. ex. la création de délégués à la protection des élèves dans les lycées était satisfaisante, car nous exigeons la présence de child protection officers dans les établissements scolaires depuis des années. Ceux-ci doivent par contre être étendus d’urgence à l’enseignement fondamental.Quels sont vos objectifs à court et à long terme pour l’OKAJU ?
Mon mandat est déjà arrivé à mi-chemin, mais j’ai encore plein de projets pour les années à venir. Je note avec satisfaction l’augmentation des crédits budgétaires mis à disposition de l’OKAJU qui ont permis de recruter du personnel supplémentaire.
Sans être exhaustif, les pistes prioritaires sont :
Nous publierons sous peu une Recommandation générale sur l’inclusion ; l’année prochaine, nous allons aussi élaborer une Recommandation générale sur la protection des enfants dans le sport, les loisirs et la culture et une autre sur les enfants en situation de pauvreté.
Le kaléidoscope réunit, dans une composition mouvante et contrastée, les avancées et lacunes, les obstacles et réussites, les espoirs et urgences qui marquent le quotidien et le vécu des enfants et des jeunes. Notre rapport aborde deux grands thématiques : la justice et la protection et les environnements de vie des enfants et des jeunes.
Dans mon avant-propos du rapport annuel, j’ai rappelé que chaque enfant est unique et qu’aucune situation de vie n’est figée : que chaque parcours, chaque vécu, chaque voix contribue à l’ensemble, comme autant de fragments colorés qui composent le tableau des droits de l’enfant au Luxembourg.
Le rapport révèle ainsi les multiples facettes des situations vécues par les enfants et ls jeunes au Luxembourg.
Nous n’avons pas recommandé cela, c’est une erreur de l’essentiel dans son article publié le 17 novembre. Dans nos rapports 2024 et 2025, nous avons recommandé une interdiction d’écran pour les enfants de moins de 3 ans. Ceci est aligné avec les recommandations d’experts comme Dr. Boris Cyrulnik.
J’aimerais citer les conclusions inquiétantes d’une étude menée par la clinique universitaire de la Sarre, qui révèlent que 18% des enfants dans leur première année de vie « consomment » des médias digitaux ; pendant la deuxième année de vie, ce taux augmente à 61% et lors de la troisième année à 92%. A l’âge de 4 ou 5 ans, 28% des enfants disposent de leur propre tablette.
Tout à fait, pour moi, il est clair : dès qu’une personne est identifiée comme étant consommatrice ou détentrice de matériel d’abus sexuel d’enfants (CSAM), elle représente un risque important pour les enfants de son entourage familial, professionnel et social. Il faut dès lors déclencher une enquête dans l’immédiat et veiller à la mise en place de plans de sécurité individuels pour protéger les enfants.
Je me réfère ici à des études internationales qui concluent qu’il existe des preuves suffisantes d’un lien entre la détention de CSAM et la perpétration d’agressions sexuelles sur des enfants. Ainsi, selon une étude américaine (2022), 42% des utilisateurs ont déclaré avoir cherché à entrer en contact direct avec des enfants en ligne après avoir visionné du CSAM. Je constate l’absence de textes légaux précisant les méthodes d’évaluation, les standards de qualité, respectivement des lignes de conduite pour la réalisation et l’établissement d’expertises criminologiques, psychiatriques ou psychologiques respectivement la réalisation des rapports sociaux/enquêtes sociales. Il faut profondément revoir les méthodes d’évaluation des risques qui doivent s’aligner sur les standards internationaux de protection de l’enfance.
Je plaide pour la mise en place d’une Unité nationale de lutte contre la cybercriminalité liée à l’exploitation des enfants, intégrée au système actuel de protection de la jeunesse au Luxembourg.
En ce qui concerne le Luxembourg, BEE SECURE dans son rapport Radar 2025 indique qu’une majorité des enfants et jeunes utilisent les plateformes pornographiques au moins « parfois » ; 58% des 12 à 17 ans.
Il convient de souligner que les enfants accèdent non seulement à la pornographie, mais à du matériel d’abus sexuels d’enfants (CSAM). C’est un tabou qu’il faut briser, et des études publiées il y a une vingtaine d’années le montraient déjà : les enfants préfèrent regarder des personnes du même âge ou plus jeunes qu’eux, voire beaucoup plus jeunes (p. ex. étude de Carr 2004).
Par exemple, une étude de cette année (de Napier et al. 2025) montre :
« La majorité des personnes ayant vu du CSAM (71,2%), de la pornographie adulte BDSM (66,6%) et de la pornographie adulte impliquant la bestialité (62,4%) ont été exposées à ce type de contenu pour la première fois avant l’âge de 18 ans ». https://doi.org/10.1177/10790632251326550
D’autre part, la littérature scientifique internationale montre que les adolescents sont de plus en plus condamnés en justice pour la possession de CSAM (voir p. ex. SFIS 2009 ; Finkelhor et Ormrod 2010 ; Mitchell et al. 2011 ; Aebi et al. 2014).
Oui. Cette corrélation a été exposée dans notre rapport annuel de l’an dernier (RA 2024), dans le chapitre C. Un résumé des constats à ce propos sont disponibles aux pages 68-69 du rapport annuel 2025
L’exposition aux contenus sexuellement explicites contribue à installer une « culture de l’abus » qui normalise la violence sexuelle et crée des normes sociales plus tolérantes à l’égard des rapports non consentis, l’omniprésence de ces contenus chez les mineurs banalisant des scénarios sexuels marqués par le sexisme, l’inégalité, la violence et la dégradation.
La pornographie mainstream d’aujourd’hui est ultraviolente, surtout envers les femmes. La pornographie la plus consultée met en scène et normalise l’inceste. La littérature scientifique montre que jusqu’à 88% de la pornographie populaire sur Internet comporte des actes de violence physique, auxquels les femmes représentées réagissent souvent de manière positive.
Parallèlement, plusieurs études de prévalence en Europe et au Royaume‑Uni mettent en évidence une hausse marquée des violences sexuelles entre mineurs, avec, en France, une augmentation de 70% du nombre de jeunes de moins de 18 ans auteurs d’infractions sexuelles entre 1996 et 2003, puis une hausse de 59,7% des violences sexuelles commises par des mineurs sur d’autres mineurs entre 2016 et 2021, tandis que l’ONDRP (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales) relève entre 1996 et 2018 une progression de 279% des viols et de 315% des agressions sexuelles commis par des mineurs. En Allemagne, les données du Bundeskriminalamt montrent une augmentation de 31% en 2023 des contenus pornographiques impliquant des jeunes, avec une proportion élevée de suspects mineurs (38% pour le matériel d’abus sexuels d’enfants et 49,5% pour la pornographie juvénile), ce qui illustre également la montée inquiétante de l’implication des jeunes dans ces violences.Des études internationales, préconisent par exemple l’absence de smartphone avant 13 ans vous en pensez quoi ?
C’est une bonne chose, mais 13 ans ne suffit pas. L’OKAJU est clair dans ses recommandations ; il est urgent d’aligner le cadre législatif à la réalité des situations des enfants afin de protéger effectivement les enfants des dangers. A cet effet, nous voulons fixer un âge minimum légal à 15 ans pour la possession de tout smartphone ou appareil donnant un accès autonome à Internet et aux réseaux sociaux, sans supervision adulte. Avant cet âge, la supervision effective et le contrôle parental doivent être obligatoires.
Âge minimum de 16 ans dans l’UE pour les réseaux sociaux et les assistants IA sans consentement parental (13 ans avec…) – mais cela ne suffit pas, il faut légiférer en matière d’âge minimum légal pour l’accès à l’Internet et aux outils connectés sans supervision adulte etc.En Australie par exemple, l’accès aux réseaux sociaux va être interdit aux moins de 16 ans à partir du 10 décembre 2025, imposant une vérification de l’âge des utilisateurs par les plateformes de réseaux sociaux. Elles devront empêcher les Australiens de moins de 16 ans de créer de nouveaux comptes ou de garder leurs comptes existants. L’obligation est assortie de sanctions financières très élevées pour les plateformes qui ne mettent pas en place de systèmes de contrôle jugés suffisants (amendes pouvant aller jusqu’à environ 50 millions AUD). La loi impose une « assurance de l’âge », c’est‑à‑dire des mécanismes pour estimer ou vérifier l’âge des utilisateurs, mais elle ne fixe pas une seule méthode obligatoire.
Depuis janvier de cette année, l’ARCOM, le régulateur de l’audiovisuel et du numérique en France impose aux sites pornographiques une vérification d’âge des utilisateurs avec un système innovant de « double anonymat ».
Très récemment, l’obligation de la vérification d’identité a engendré au Royaume-Uni et aux Etats-Unis un effondrement du trafic de 80% d’Aylo, la maison mère luxembourgeoise de Pornhub. Cet exemple montre clairement qu’une vérification d’âge par pièce d’identité pour accéder aux contenus pornographiques a des répercussions économiques majeures pour Aylo qui perd ainsi son premier et cinquième marché mondial. Ce qui est une bonne nouvelle, car par exemple, Pornhub a généré d’énormes bénéfices en violant les droits des enfants.
D’une part, les parents doivent prendre leurs responsabilités. Mais l’État doit, dans une philosophie des droits de l’enfant, prendre ses responsabilités pour protéger les enfants. Les plateformes et la big tech aussi bien sûr… La protection des enfants est la responsabilité de tous !
Il y a 2 niveaux de contrôle parental :
Oui, les chiffres sont exacts, il s’agit donc d’environ 30.000 enfants et jeunes qui vivent sous le seuil de pauvreté, un nombre égal au nombre d’habitants de la ville de Differdange dans laquelle nous nous trouvons actuellement.
Dans notre rapport, on a consacré une partie importante à ce phénomène qui inquiète ; la pauvreté des enfants et jeunes entrave leur accès à la santé, à l’éducation, au logement, à l’alimentation saine, au sport et la culture, aux loisirs etc.
Pour l’OKAJU, il faut un investissement public plus lourd en termes de services publics et d’allocations sociales ; des experts concluent qu’un euro investi pourrait rapporter entre 5 et 7 euros.
#précarité
Tout à fait, nous avons eu des échanges intéressants avec les ministres compétents ; pour nous, les expulsions ne devraient pas avoir lieu pendant les mois d’hiver.
Je salue les initiatives du Gouvernement comme l’élaboration d’un Plan national d’action contre la pauvreté qui va encore être présenté cette année.
Il est inacceptable pour un pays comme le nôtre que des enfants doivent vivre dans des logements insalubres, insuffisamment chauffés ou humides, ou dans des conditions précaires, avec des conséquences négatives sur leur bien-être, leur développement psychologique et leur accès à l’éducation et aux services essentiels.
Oui, vous avez raison, le nombre de logements d’urgence est nettement insuffisant. Nous avons effectué une petite enquête auprès des communes et des offices sociaux régionaux : seulement 31 ont déclaré avoir un ou plusieurs logements d’urgence.
Nous recommandons plusieurs pistes dont :
Pour l’OKAJU, il est clair que des alternatives au placement d’enfants et de jeunes dans des institutions doivent être développées. Une étude récente « Comprendre les besoins en santé mentale des enfants placés » effectuée par l’Université de Luxembourg démontre clairement une dégradation préoccupante de la santé mentale des enfants placés. Je plaide pour une réorientation vers des formes de placement privilégiant un cadre familial et bienveillant et pour une formation accrue des professionnels en la matière.
Cette année encore, des nouveaux nés ont été placés dans des établissements hospitaliers ; hier encore, j’ai été sur place dans un hôpital où un enfant a été placé. J’estime qu’il faudra à l’avenir interdire les placements judiciaires en milieu hospitalier. D’un côté, les hôpitaux ne sont pas outillés pour une telle prise en charge et de l’autre côté, ce placement ne correspond pas aux besoins spécifiques des bébés.
FAQ
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